C’est une étape décisive qui a été franchie dans le projet de reconstruction de l’hôpital de Salon-de-Provence. La Ville de Salon-de-Provence a en effet acheté un terrain de plus de 9 hectares sur le lieu- dit “des Gabins“. Un emplacement idéal, moins excentré que le précédent schéma qui l’imaginait à la sortie de Salon, direc- tion Miramas.
C’est donc sur ce terrain à quelques centaines de mètres de l’hypermarché Géant, tourné vers Grans et à proximité de l’autoroute, que s’est arrêté le choix final. Le projet d’une zone commerciale aux Gabins ne s’étant jamais concrétisé, les terrains restaient inutilisés. Une belle opportunité qu’a su saisir Nicolas Isnard, Maire de Salon-de-Provence. En effet, cette acquisition, d’un montant de 4,5 millions d’euros, inférieur au prix estimé par les services de l’Etat, les Domaines (4,7 millions d’euros), ouvre de jolies perspectives pour le nouveau centre hospitalier du Pays salonais.
C’est un premier magistrat heureux qui a procédé à la signature de l’achat, en présence des maires et représentants des communes du SIVU* (voir encadré), dont Anne Reybaud-Decroix maire de Vernègues, André Bertero maire d’Aurons, Yves Vidal maire de Grans, Frédéric Vigouroux maire de Miramas, Daniel Gagnon maire de Cornillon-Confoux, Henri Pons maire d’Eyguières…
« Je veux d’abord saluer la mobilisation des vingt communes du Pays salonais qui depuis 2019 portent ce projet », souligne Nicolas Isnard. Et il précise : « L’hôpital n’aura pas besoin des 9 hectares. Nous céderons donc les espaces nécessaires à la construction de l’établissement au SIVU, soit 4 ou 5 hectares. La Ville conservera le reste des terrains pour les réaffecter à d’autres activités. »
« Je veux d'abord saluer la mobilisation des vingt communes du Pays salonais qui depuis 2019 portent ce projet »
Nicolas Isnard
Dès lors, toutes les ambitions sont permises. « Là pourra se bâtir le Village de santé moderne et innovant que nous envisageons, explique le maire de Salon-de-Provence. Un lieu où s’installeront des activités médicales et paramédicales, complémentaires de ce haut lieu de la santé. » Car le futur hôpital lui-même fait déjà office d’exemple à suivre en terme de démocratie sanitaire et de développement durable.
Un objectif partagé par le directeur du centre hospitalier du Pays salonais, Jean-Yves Le Quellec, qui souhaite « améliorer les conditions de travail de nos internes, de nos personnels soignants, et offrir aux patients une prise en charge optimale et sécurisée. »
Plusieurs pistes sont actuellement étudiées, comme celle de travailler avec des partenaires privés, ou encore d’associer un pôle de formation et un service de garde d’enfants du personnel. Le tout avec les suffrages de l’Agence Régionale de Santé, dont l’avis était pourtant redouté. Le centre hospitalier a, d’autre part, sollicité un cabinet d’étude, Kern et Associés, pour esquisser le projet de reconversion du site actuel.
L’horizon semble donc parfaitement dégagé, pour un avenir à portée de main. La date de 2025 a d’ores et déjà été avancée.
Une mobilisation inédite
* Syndicat Intercommunal à Vocation Unique : il s’agit d’un établissement public de coopération intercommunale, qui porte un seul et unique projet. En l’occurrence, le futur centre hospitalier du Pays salonais.
Grâce à cette structure créée spécifiquement en 2019, vingt communes s’associent dans un objectif commun : Alleins, Aurons, Berre-l’Etang, Charleval, Cornillon-Confoux, Eyguières, Grans, La Barben, La Fare-les-Oliviers, Lamanon, Lançon-Provence, Mallemort, Miramas, Pélissanne, Rognac, Saint-Chamas, Salon-de-Provence, Sénas, Velaux, Vernègues.
La solidité, tant juridique que financière, de cette coopération est un gage de réussite. Et la portée est symbolique : jamais depuis 600 ans et le projet du canal de Craponne, tant de Villes s’étaient unies dans un projet commun d’aménagement du territoire.